Biblical advisory, explicit lyrics : Death – Leprosy

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Bonjour à vous, je suis content que vous ayez cliqué sur le lien ou que quelqu’un vous ait invité à lire cet article. Il n’a pas pour objet d’être une biographie détaillée de Chuck Schuldiner, ni pour but de faire une description médicale complète de ce qu’est la lèpre. Mon véritable souhait est que sa lecture vous éclaire sur quelqu’un et quelque chose de bien plus important. Commençons.

Death est un groupe de death fondé par Chuck Schuldiner (1967-2001). Reconnu pour sa virtuosité guitaristique et son chant guttural caractéristique, il est considéré par certains spécialistes comme le père de ce style musical. Ne désirant pas avoir un groupe fixe, il s’entoura de musiciens de sessions pour ses différents enregistrements et concerts. 

Le morceau qui nous intéresse ici est tiré du deuxième album du groupe, « Leprosy ». Le thème abordé est celui de la lèpre, et Chuck, parolier, en fait une description plutôt réaliste. La vie est parfois teintée d’horreur, sans qu’il-y-ait nécessité d’exagération.

Il est nécessaire que j’explique quelques détails avant de rentrer dans le texte : il existe deux formes de lèpre, (aussi appelée maladie de Hansen) l’une étant souvent suivie de l’autre : une forme touchant la peau, la lèpre tuberculeuse, et une autre, touchant des nerfs, la lèpre anesthésique. En progressant, elle pouvait ronger les os et le cartilage, laissant des déformations corporelles parfois insoutenables à vivre et à voir.

Voici les paroles :

Bodies deformed way beyond belief
Cast out from their concerned society
Flesh contorting day after day
Freak of the dark world is what the people say

Corps déformés de façon incroyable,
Chassés de leur société préoccupée.
Chair contorsionnée jour après jour,
Monstres de l’obscure monde, c’est ce que les gens disent d’eux

Their lives decay before their eyes
There is no hope of cure
Among their own kind they live
A life that’s so obscure
First an arm and then a leg
Deterioration grows
Rotting while they breathe – Death comes slow

Leurs vies se décomposent devant leurs yeux
Il n’y a pas d’espoir de guérison.
Parmi leurs semblables ils mènent une vie tellement obscure.
Premièrement un bras, ensuite une jambe,
La détérioration progresse.
Pourrissants pendant qu’ils respirent – la mort vient lentement.

Leprosy will take control and bring you to your death
No chance of a normal life to live just like the rest
Leprosy will spread with time, your body soon to change
Appearance becomes hideous a sight too much to take

La lèpre prend le contrôle et t’amène à la mort. 
Aucune chance de vivre une vie normale comme les autres.
La lèpre va se propager avec le temps, ton corps va bientôt changer.
L’apparence est hideuse, insoutenable à la vue.

Tuberculoid the most severe
Decay of the nerves comes fast
Sense of feeling soon to be gone
Life will never last

Tuberculose la plus grave,
La décomposition des nerfs arrive vite.
Le sens du toucher bientôt ne sera plus,
La vie ne durera pas.

No hope of recovery after the nerves are eaten away
Damage is done you feel no more pain
Bones decay deterioration grows
Origin of this horrid disease nobody knows

Pas d’espoir de récupération après que les nerfs aient été rongés
Le mal est fait, tu ne ressens plus de douleur.
Les os se décomposent, la détérioration progresse.
L’origine de cette horrible maladie, personne ne la connaît.

A moins d’être insensible, cette description fait froid dans le dos. Mais même si elle est proche de la réalité, Chuck ne parle pas des remèdes qui existaient bien avant la création de ce morceau. Administrés rapidement après les premiers symptômes, ils peuvent aujourd’hui soigner cette terrible maladie. Ce morceau ne parle pas d’espoir. Il est, au contraire, empreint d’un grand désespoir : celui d’une personne qui voit son corps rongé par un mal d’origine inconnue, qui le prive de ses sens, déforme son apparence, et le coupe d’une société qui le rejette.

Allons un peu plus loin, dans l’Histoire. La lèpre est connue depuis l’Antiquité, et on en retrouve des traces dans le livre le plus lu au monde : la Bible. La Bible est un livre qui est lui-même un recueil de plusieurs livres, soixante-six au total. Le livre du Lévitique en fait partie : il est de troisième de ces soixante-six ouvrages. Écrit par Moïse, il contenait des lois et conseils concernant le peuple Hébreu. Dieu en est l’inspirateur et il lui adresse un message : s’il veut vivre une vie agréable, il doit mettre en pratique les commandements transmis par l’intermédiaire de Moïse. En faisant cela, le peuple d’Israël sera un témoin de la puissance et de la bonté de Dieu auprès des autres peuples, vivants généralement dans une grande déchéance morale et spirituelle.

Même si les chapitres 13 et 14 du livre du Lévitique ne semblent pas se rapporter à la lèpre telle qu’elle est décrite dans le morceau de Death, ils nous enseignent sur la façon dont diverses maladies touchant à la peau devaient être traitées à cette époque. Cela commençait par une simple plaie : 

Lorsqu’un homme aura sur la peau de son corps une tâche blanche, qui ressemblera à une plaie de lèpre sur la peau de son corps, on l’amènera au sacrificateur Aaron, ou à l’un de ses fils qui sont sacrificateurs.

Levitique 13.2 – La Bible

Le sacrificateur, prêtre de cette époque, examinait scrupuleusement les plaies. Il ne devait pas toucher la personne, de peur de devenir lui-même infecté, impur. Après examen, la personne suspecte pouvait, dans certains cas, être mise à l’écart pendant une période de sept jours, reconductible. Si la plaie s’étendait ou qu’il était évident qu’il s’agissait d’une maladie de peau évolutive, le diagnostic tombait : la personne était impure. A la lecture du texte, on remarque que rien n’est laissé au hasard : le protocole est sérieux et systématique pour toute personne suspecte, quel que soit son milieu social.

La maladie étant diagnostiquée, le malade devait alors porter des vêtements déchirés et se déplacer « la tête nue », signes de deuil. Il devait aussi se « couvrir la barbe », le bas du visage : nous n’avions pas encore inventé les masques médicaux ! Le lépreux devait crier : « Impur ! Impur ! », pour que personne ne s’approche de lui. Sa tente était déplacée en dehors du camp, les Israélites étaient un peuple nomade à cette époque. Toutes ces mesures étaient prises pour éviter la contamination des personnes saines. Le malade vivait ensuite une vie solitaire, coupé de la société, de sa famille, attendant une guérison naturelle ou surnaturelle.

Cette pathologie isolait aussi le malade de la vie religieuse. Celui-ci était considéré comme impur, et n’avait pas accès au Tabernacle, ou plus tard au Temple, sanctuaires de l’Éternel, Dieu d’Israël.

La bonne nouvelle était que celui qui ne présentait plus de symptôme pouvait, après l’accomplissement de diverses prescriptions rituelles appelées « purifications », être réintégré dans la communauté (Lévitique 14). Ici encore, c’est le sacrificateur qui présidait cette réintégration.

Si j’ai écrit toutes ces choses, c’est que cette maladie peut servir d’exemple pour illustrer un autre mal, plus grave encore que la lèpre. Vous en avez peut-être déjà entendu parler : il s’agit du péché. La lèpre commençait par une petite tâche sur la peau, et s’étendait ensuite sur la totalité du corps de la personne. De la même façon, le péché a commencé par quelque chose d’anodin : le mensonge, puis la désobéissance d’une femme, Eve, et d’un homme, Adam, à un commandement de Dieu. Comme la lèpre, la conséquence de cette désobéissance s’est rependue au « corps » de l’humanité toute entière. Le verdict qui nous est donné dans la Bible est terrible, sans appel : tous les hommes sont atteints par le péché. Voici comment cela se traduit : tout comme le lépreux était privé de vie religieuse, l’homme pécheur ne peut pas avoir de relation avec Dieu. Il est écrit dans la Bible : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Romains 3.23). La plus terrible conséquence du péché est la suivante : l’homme est condamné à passer l’éternité loin de Dieu, en enfer. Mais ça ne s’arrête pas là.

Le péché ne s’attaque pas seulement à la relation que l’homme peut avoir avec son créateur, mais il détruit aussi les relations familiales, communautaires, sociétales. Il corrompt les relations entre hommes et femmes, enfants et parents, amis, collègues de travail, etc. C’est un cancer qui atteint aussi les corps, les rendant faibles, sujets à diverses maladies, engendrant des troubles de toutes sortes. La mort est une des conséquences de ce terrible mal, car l’Homme, avant la désobéissance d’Adam et Eve, n’était pas censé mourir (je vous encourage à lire Genèse 2.16-17).   

La lèpre décrite dans le lévitique était une maladie dont on ne pouvait pas guérir par un remède venant des Hommes. Il en est de même pour le péché.

Pourtant, il existe un remède, « car ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu » (Luc 18.27).

Je vous invite à lire un témoignage contenu dans le Nouveau Testament, qui est la deuxième partie de la Bible. Il nous est raconté par Luc, un médecin :

Jésus était dans une ville. Un homme survint, couvert de lèpre. Voyant Jésus, il se prosterna devant lui, face contre terre, et lui adressa cette prière :
– Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. 
Jésus tendit la main et le toucha en disant :
– Oui, je le veux, sois pur. Et à l’instant même, la lèpre le quitta

Luc 5.12-13 – La Bible

Des témoins vivant à son époque décrivent Jésus comme un grand faiseur de miracle, un homme qui accomplissait des prodiges merveilleux. Il guérissait les malades qui venaient à lui, tous, sans exceptions. Pour attester de sa validité, cet épisode nous est rapporté par au moins deux autres témoins, Matthieu et Marc.  

Ce texte est court : il ne nous donne pas le nom de l’homme couvert de lèpre, ni de détails sur la durée de sa maladie. Ce que nous savons, c’est que cet homme devait normalement se tenir à l’écart de la population, mais, voyant Jésus, il brava cet interdit. Il est écrit qu’il se prosterna devant lui, face contre terre. Le fait de se prosterner était la marque d’un grand respect, et, dans le cas de notre homme, d’un grand espoir.  Il va s’adresser à lui en le priant, littéralement, de le guérir. Sa déclaration prouve qu’il avait compris la puissance de Jésus : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. »    

La foi de cet homme est grande ! Mais il y a une condition : « si tu le veux ». Il sait qu’il ne peut pas imposer sa volonté. Il est humble, condition nécessaire pour s’approcher de Jésus.

Marc, un autre auteur, nous raconte le même épisode avec un détail que Luc ne mentionne pas. Il écrit que face à la détresse de cet homme, Jésus fut « pris de compassion ». Jésus était, pardonnez-moi l’expression, « pris aux tripes » ! Il va alors tendre sa main, et avoir cette parole libératrice : « Je le veux, sois pur ».  

Essayez d’imaginer la scène : Il est écrit qu’aussitôt, la lèpre quitta notre homme. Ce devait être impressionnant : une peau et un corps couverts de lèpre devenaient purs, en un instant ! Quel miracle extraordinaire !

Ce que nous apprends ce texte est important pour nous, aujourd’hui. Il nous montre, avec l’ensemble du texte Biblique, que Jésus est venu sur cette terre pour détruire les conséquences du péché, comme la maladie, et ici, la lèpre. Mais il n’est pas seulement venu pour en détruire les conséquences, mais aussi pour détruire le péché lui-même. Mais pour que cela se fasse, il fallait que quelqu’un meurt. Celui qui devait mourir devait être lui-même sans péché, et seul Jésus, Dieu incarné solidaire de notre humanité, remplissait ces critères : sacrifice parfait, pur, sans péché. La Bible nous enseigne que Jésus est mort sur une croix de bois pour libérer l’humanité du péché. Il est ressuscité trois jours après la mort sur la croix, victorieux, et il invite chacun de nous à venir vers lui, et à lui dire :

« Seigneur, tu vois mon péché, celui que je subis et que je n’arrive pas à porter, comme cet homme lépreux. Tu vois aussi celui que je regrette amèrement, et dont je ne peux plus maîtriser les conséquences. Jésus, j’en suis convaincu, si tu le veux, tu peux me rendre pur. »

Il a tout fait pour que nous soyons réconciliés avec le Père, le créateur de tous ce qui est bon. Si tu lui demande aujourd’hui, il peut te le dire : « Je le veux, sois pur »

Pour finir, je ne peux que t’encourager à lire la Bible, et à rejoindre une communauté chrétienne. Tu pourras ainsi être guidé dans ta foi, et bénéficier de l’expérience de chrétiens qui ont eux aussi fait une rencontre décisive avec Christ. C’est déjà ce que faisaient les premiers chrétiens : ils pouvaient se réjouir ensemble, grandir, et s’encourager en se rappelant cette certitude commune qu’ils avaient d’être un jour au paradis avec lui pour l’éternité !

Bonne marche avec le Seigneur.

Bibliographie

  • Bible Louis Segond 1910, 1978 (NEG).
  • Bibles d’études Thompson (La Colombe) et Semeur (2015).
  • J.F. Walvoord, R. B. Zuck, Commentaire Biblique du Chercheur, Ancien Testament, Edition Impact, Canada, 2016, page 260.
  • J.F. Walvoord, R. B. Zuck, Commentaire Biblique du Chercheur, Nouveau Testament, Edition Impact, Canada, 2016, pages 146-147.
  • Nouveau Dictionnaire Biblique, édition Emmaüs, Suisse, 1992, pages 737-739.
  • Dirigé par André Sauret, Le livre de la Santé, Tome 5, page 138; Tome 15 , pages 32, 45-46.
  • Death sur Wikipedia
  • Chuck Schuldiner sur Wikipedia
  • Bibles et Publications Chrétiennes

Remerciements

Ma sœur Loïs Breuil, mes amis Olivier Debroas, et Jean-Daniel Bonnetot, pour les corrections et conseils.

Elie Breuil

Elie est metal missionnaire, si aujourd'hui il ne baigne plus dans la culture metal, il connait bien le sujet pour y avoir passé plusieurs années. Il est aujourd'hui étudiant à l'Institut Théologique de Bordeaux.