L’histoire derrière la chanson

Cette chanson du groupe Deftones, précurseurs du style nu-metal (ou neo-metal) est la première piste de la réédition du troisième album du groupe, White Pony, sortie en 2000. L’histoire qui se cache derrière ce morceau est pleine d’enseignements. Je vous laisse lire ce qu’en a dit le chanteur, Chino Moreno :

« Cet album ici présent [la réédition de White pony] n’est pas sur l’album que nous avions fournis au label. En ce qui nous concerne [le groupe Deftones], la première édition est le vrai album. Terminé. Après, ils [le label] nous ont conduit à le re-réaliser avec une autre chanson dessus, et ce n’est pas que je sois contre la chanson ou quoi que ce soit, mais j’aime la façon dont nous l’avions terminé la première fois. Quand cette version est sortie, une petite partie à l’intérieur de nous disait : «  F**k, nous nous sommes complètement compromis. ». Et je sais que beaucoup de nos fans se sont aussi sentis mal à ce propos. »

Derrière ce titre se cachait une histoire de pression d’un label qui voulait gagner plus d’argent. Même dans le monde de la musique qui prétend parfois en dénoncer la séduction, ou qui voudrait se préserver de son influence, l’argent fut et est toujours un mauvais « moteur ». Quelqu’un disait : « l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître », et, dans un contexte différent, Jésus disait il y a déjà presque 2000 ans : 

« Personne ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et il méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. ».

Évangile selon Matthieu, chapitre 6, verset 24

Ce n’est pas tout, car le chanteur continue à raconter l’histoire de ce morceau dans une autre interview :

« « Back to School » était une erreur. Une chanson calculée, qui a été composée avec un seul but en tête : « ce doit être un single« . « Back to School » a été réalisé parce-que j’ai été un idiot. Je voulais prouver quelque chose. Des mois après, alors que White Pony avait été réalisé, ils voulaient de nous une nouvelle version de « Pink Maggit » [un des morceaux de l’album]. Ils disaient qu’on avait perdu de notre puissance, et qu’il n’y avait pas de single en plus sur cet album. Premièrement, j’ai voulu oublier cette idée, mais après j’ai pensé : « Je vais montrer à ces enfoirés combien il est facile de créer un single qui soit un hit. ». Et alors, j’ai rappé la partie hip-hop de cette chanson, nous avons diminué la longueur de la piste, et une demi-heure plus tard, le single-hit était prêt à faire son entrée. ».

Le label a œuvré par étapes : pression financière, puis dépréciation du travail réalisé par le groupe. La réaction de Chino Moreno, le chanteur, fut, il le reconnaît lui-même, dépourvue de sagesse. Son orgueil et la précipitation du groupe derrière son leader ont fait de « Back To School » un morceau qui n’avait pas sa place dans cet album. Savoir gérer la pression s’apprend. Le roi Salomon écrivait déjà à son époque :

« L’oppression rend insensé le sage »

Proverbes 7.7

Comme Chino le concluait dans la première interview citée dans cet article, il est ressorti de cette épisode un sentiment d’échec et de compromission, de la part du groupe et de celle du public. L’album était achevé, mais ce morceau faisait tâche, car il était en trop. Alors, il serait facile de critiquer, de pointer du doigt, mais soulignons tout de même une chose : au lieu de laisser cette affaire cachée, le groupe a avoué sa faute, ce qui est déjà un pas non négligeable sur le chemin de la vérité.

Personne n’est à l’abri

Un des buts de cet article est de dénoncer et de trouver des remèdes à une chose qui peut tous nous guetter : la compromission. 

Selon le dictionnaire le Petit Larousse 2013, les compromis sont des « concessions faites par lâcheté ou par intérêt. ». Ainsi, ceux qui décident de ne pas écouter la voix de Dieu ou leur conscience sont « prêts à toutes les compromissions pour réussir ». Le compromis, c’est choisir d’oublier consciemment ses valeurs, ses convictions, nous faisant ainsi devenir de mauvaises versions de ce que nous devrions être, de ce à quoi Dieu nous avait destinés.

L’Histoire nous enseigne

La Bible nous raconte l’histoire d’Abram, qui fut un exemple en ce qui concerne l’absence de compromis. Dans le livre de la Genèse, nous lisons le récit historique d’une bataille opposant quatre rois contre cinq autres rois. Parmi ceux-là, se trouvaient les souverains de Sodome et de Gomorrhe. Le récit nous informe qu’ayant perdu la bataille, leurs biens furent pillés par les rois adverses, et que certains de leurs citoyens furent emmenés prisonniers. Parmi ces prisonniers se trouve Loth et sa famille. Loth est le neveu d’Abram. Alerté par un rescapé de la guerre, Abram décide alors d’aller délivrer son proche de la main de son oppresseur. Le récit nous décrit la fougue d’Abram, qui mobilisa des troupes pour organiser cette opération de délivrance :

« Dès qu’Abraham appris que son neveu avait été capturé, il arma de ses plus braves serviteurs, nés dans sa maison, et il poursuivit les rois jusqu’à Dan (ville située à 193 km à vol d’oiseau). Il divisa sa troupe, pour les attaquer de nuit, lui et ses serviteurs ; il les battit et les poursuivit jusqu’à Hoba, qui est au nord de Damas (66km à vol d’oiseau). Il ramena tous les biens ; il ramena aussi Loth, son frère, avec ses biens, ainsi que les femmes et le peuple. »

Genèse 14.14-16.

Après un tel effort, qui ne serait pas fatigué ? Après une telle victoire, qui ne serait pas « excité » au point parfois de faire de mauvais choix ? Observons l’attitude d’Abram, qui nous montre que la réussite ne lui est pas monté à la tête.

Le récit nous informe que le roi de Sodome, ayant appris la victoire d’Abram, vint vers lui, et lui fit une proposition séduisante. Dans un lieu appelé la Vallée des rois, Béra, roi de Sodome, dit à Abram :

« Donne moi les personnes, et prends pour toi les biens. »

Genèse 14.21

Ce roi était tellement heureux de récupérer les citoyens de sa ville qu’il voulait récompenser Abram en lui laissant toutes les possessions qu’il avait pu récupérer lors de cette opération de secours. On pourrait se dire « quelle aubaine pour Abram, qui avait dû récupérer de grandes richesses dans cette affaire ! ». Mais Abram n’était pas allé à la recherche de son neveu pour s’enrichir, et il savait que le roi de Sodome avait une très mauvaise réputation : sa ville était un lieu de débauche, de dépravation et d’idolâtrie. Accepter ses cadeaux revenait à accepter de faire un compromis inacceptable pour lui qui était un homme de foi, et dont le cœur aspirait à être pur comme son Dieu est pur. Il répondit par la négative au roi de Sodome :

« Je lève la main vers l’Éternel, le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre : je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil ni une bride de sandale, pour que tu ne puisses pas dire : « J’ai enrichi Abram. ». »

Genèse 14.22-23

Lever la main vers le ciel était un signe de serment : engagé par sa parole, Abram ne changerait pas d’avis. Pas même un fil ou une bride de sandale, ce qui, si nous le mettons dans le contexte actuel signifierait : « pas même un fil ou un lacet de chaussure » ! Quel exemple pour nous aujourd’hui ! Abram aurait pu profiter de sa victoire éclatante pour accepter un cadeau dont il aurait eu honte devant Dieu et devant les hommes, mais il ne céda pas au compromis. Il décida d’être comme son Dieu, « lumière, en qui il n’y a pas de ténèbres » (1 Jean 1.5). Pour nous aujourd’hui, le roi de Sodome est une image de celui qui veut nous pousser au compromis, l’adversaire de nos âmes, Satan. Il influence notre monde, et peut se servir d’hommes pour nous pousser à manquer le but de nos vies.

Plus tard, l’Éternel Dieu donna un nom nouveau à Abram, Abraham, qui signifie « Père d’une multitude ». Il fut aussi surnommé « le Père de la foi », car par sa consécration, il allait amener de nombreuses personnes à vivre une vie nouvelle avec Jésus-Christ. Mais cela, c’est une autre histoire.

Il y a plus grand qu’Abraham

Se nourrir d’histoires d’hommes de foi tels qu’Abraham est une source d’inspiration face aux diverses tentations qui peuvent se proposer à nous. Mais plus encore qu’Abraham, un autre homme nous donna un exemple parfait de ce rejet du compromis : Jésus-Christ : Dieu fait homme. Il nous est dit qu’il fut tenté, dans tous les aspects de la vie où il est possible d’être tenté, comme nous, mais qu’il ne céda pas (Hébreux 4.15). La Bible affirme qu’il ne tente et n’a jamais tenté personne, car il ne peut pas être tenté par le mal (Jacques 1.13). Un mot fut même inventé pour parler de son absence totale de compromis : l’impeccabilité. Impeccable signifie que Jésus était incapable de pécher, « sans péchés ».

Tu peux être vainqueur

Lorsque tu es tenté de céder au compromis, souviens-toi de la foi d’Abram. Si tu ne te sens pas la force de résister, demande à Jésus de t’aider à dire « non ». Il a résisté à toutes les tentations imaginables, il pourra t’aider. Si Chino Moreno avait connu l’histoire d’Abram et de Jésus, peut-être n’aurait-il pas commis ces diverses erreurs.  Mais la Bible contient une bonne nouvelle : pour tous ceux qui demandent pardon à Dieu des compromis qu’ils auraient pu faire, il y a la promesse du pardon divin qui est faite. En effet, Jésus est mort sur la croix pour porter le poids de leurs fautes. Si il y a ensuite possibilité de réparer cette erreur auprès des hommes, il faut le faire, mais une chose est sûre : celui qui est pardonné par Dieu n’a plus de honte, et Dieu le guidera dans sa démarche de réparation des torts commis.

Prêt(e) pour un retour à l’école ?

Pour terminer, si le titre de cette chanson de Deftones est « Back to school » (traduit « Retour à l’école »), sachez qu’il y a une école qui mérite d’être suivie pendant toute votre vie : l’école de Christ. L’admission dans cette  dernière est gratuite : Jésus l’a déjà payée, et tous sont acceptés. Pour celui qui veut suivre son enseignement, l’apprentissage se poursuivra tout au long de son existence. A l’école du maître, il apprendra la mort à soi-même et à ses objectifs égoïstes, le pardon, la grâce, la joie en toutes circonstances, et encore beaucoup d’autres choses vertueuses qu’il serait trop long de lister ici. Alors, êtes-vous prêts à faire votre rentrée ? Dieu vous appelle. Vous ne le regretterez pas ! C’est sûr … parole d’étudiant

Bibliographie 

• Bible Louis Segond, Nouvelle Edition de Genève 1979.
• Bible français courant 1996.
• Concordance de la Société Biblique du Canton de Vaud (Suisse), 8ème édition, 2006.
• Dictionnaire Harrap’s Shorter Bordas French/English, Anglais/Français, revised edition 1967.
• Dictionnaire Le Petit Larousse Illustré 2013.

Sitographie 

• Article Wikipedia sur Deftones : Deftones — Wikipédia (wikipedia.org) 
• Article sur White Pony : Deftones – How ‘White Pony’ Almost Killed Us – Features – Rock Sound Magazine : https://www.rocksound.tv/features/read/deftones-how-white-pony-almost-killed-us
• Article Wikipedia sur « Back To School » : https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Back_to_School_(Mini_Maggit)&oldid=1102467587

Remerciements : merci à Maria, à ma petite sœur Loïs, et à Aurélien pour la relecture et la correction. Et merci à vous d’avoir lu : que cet article vous soit profitable dans votre marche vers ou avec le créateur de vos âmes. A lui soit toute la gloire !