Biblical advisory, explicit lyrics : AC/DC – Hells Bells

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J’ai vu AC/DC en live dans les années 90, et je confirme : AC/DC est vraiment un groupe de scène ! Ils régalent les fans depuis bientôt 50 ans, avec la même recette : du rythme binaire sur une structure blues simplifiée à max, des riffs simples et efficaces. C’est dans les vieilles gamelles qu’on fait les meilleures soupes disait ma grand-mère et elle avait raison : en restant fidèle à ce principe, le groupe AC/DC est devenu une institution qui met d’accord toutes les générations !

Aujourd’hui nous retournons en 1980, cette année a été un tournant décisif pour le groupe …

Après l’album Highway To Hell, un de leur chef d’œuvre et la mort de Bon Scott le chanteur, nombreux sont ceux qui ne donnaient pas cher du gang des frères Young… AC/DC est mort ? Vive AC/DC !

Le plus écossais des groupes australiens n’avait pas dit son dernier mot. Ils intègrent Brian Johnson au chant, recruté par Bon Scott lui même : il l’avait vu sur scène et avait été bluffé par la performance de Brian… Le groupe s’isole aux Bahamas en studio pour rendre hommage à leur frère d’arme parti trop tôt et ils terminent l’album qui sortira 5 mois après la mort de Bon ! Alors courant alternatif ou courant continu ? On ne sait toujours pas, mais l’album Back In Black a été un électrochoc… C’ est un monument de l’histoire du rock, plus de 50 millions de copies vendues. La deuxième meilleure vente d’album de tous les temps. Et pour réussir ce tour de force, les métallurgistes australiens ne s’éloignent pas de leur ligne de conduite habituelle : AC/DC fait du AC/DC depuis 1973 et c’est pour ça qu’on aime.

C’est la chanson Hells Bells qui donne le la et sonne le glas, des la première note. L’intro commence par le son d’une cloche, qui va sonner 13 fois pour rassurer les superstitieux et introduire un riff inquiétant…

Les paroles décrivent une entité (peut-être Satan) qui fait sonner les cloches de l’enfer en partant à la chasse aux âmes. Cet être ne fait preuve d’aucune pitié : Jeunes et vieux ne se réjouiront pas ensemble dans cette chanson non, au contraire tout le monde y passe… Les gens sont terrifiés à son approche, car il est le mal incarné, totalement opposé au concept de Dieu et du bien.

On pourrait se demander : pourquoi tant de références sataniques dans cette chanson censée être un hommage à leur ancien chanteur ? La réponse est simple, Bon Scott était connu pour ça : il adorait parler de Satan et de l’enfer, pour plaisanter et pour chanter. Le sujet était récurrent dans ses textes.

On pourrait citer quelques unes de ses métaphores dans le style :

« Hell ain’t a bad place to be » dans l’album let there be rock, où il raconte son kiffe et ses déboires avec une femme infidèle. Ou « Highway to hell », chanson devenue culte qui décrit la « dure » vie d’un groupe constamment sur la route…

Les premiers vers de Hells Bells ont été inspirés à Brian Johnson par les orages et la météo de la saison des pluies aux Bahamas où ils enregistraient l’album :

I’m a rolling thunder, a pouring rain
I’m comin’ on like a hurricane
My lightning’s flashing across the sky
You’re only young but you’re gonna die

Je suis un grondement de tonnerre, je suis la pluie tombante
J’arrive comme un cyclone
Mon éclair brille à travers le ciel.
Tu es encore jeune mais tu vas mourir

I won’t take no prisoners, won’t spare no lives
Nobody’s putting up a fight
I got my bell, I’m gonna take you to hell
I’m gonna get you, Satan get you
Hell’s bells
Yeah, hell’s bells

Je ne ferai aucun prisonnier, je n’épargnerai aucune vie
Personne n’est volontaire pour le combat
Je prépare mes cloches, je vais t’envoyer en Enfer
Je t’aurai, Satan t’aura
Les cloches des Enfers sonnent

You got me ringing hell’s bells
My temperature’s high, hell’s bells
I’ll give you black sensations up and down your spine
If you’re into evil you’re a friend of mine
See the white light flashing as I split the night
‘Cause if good’s on the left,
Then I’m stickin’ to the right

Tu m’as eu cloche des Enfers,
Ma température est élevée
Je te donnerai des sensations noires des pieds à la tête
Si tu es du côté du Mal, tu es mon ami
Vois la lumière blanche briller, alors que je déchire la nuit
Car si le Bien est à gauche, je reste à droite

Hell’s bells, Satan’s comin’ to you
Hell’s bells, he’s ringing them now
Hell’s bells, the temperature’s high
Hell’s bells, across the sky
Hell’s bells, they’re takin’ you down
Hell’s bells, they’re draggin’ you around
Hell’s bells, gonna split the night
Hell’s bells, there’s no way to fight, yeah
Ow, ow, ow, ow
Hell’s bells

Les cloches des Enfers sonnent, Satan vient à toi
Les cloches des Enfers sonnent, il les sonne à présent
Ces cloches des Enfers sonnent, la température est élevée
Les cloches des Enfers sonnent, à travers le ciel
Les cloches des Enfers sonnent, elles t’attirent vers les profondeurs
Les cloches des Enfers sonnent, elles t’entraînent vers les profondeurs
Les cloches des Enfers sonnent, je déchirerai la nuit
Les cloches des Enfers sonnent, il est inutile de résister

Selon la légende il aura fallu une nuit et une bouteille de whisky à Brian Johnson pour écrire toutes les paroles de Hells Bells, il raconte : « Je ne crois ni en Dieu, ni au Paradis ni à l’enfer. Mais il y avait quelque chose dans l’air ce soir là. J’ai écrit toute la nuit et Hells Bells est née »

L’opinion du chanteur est très représentative de la plupart des fans de metal que nous avons interrogés : si l’enfer et autres diablotineries font partie intégrante du folklore depuis Black Sabbath, très peu de métalleux déclarent croire réellement en l’existence de Dieu, du diable ou de l’enfer … La plupart se disent athées ou agnostiques ascendants cartésiens… Alors Y’a -il une vie après la mort ? Existe-t-il un paradis ou un enfer ? Ces questions semblent être « un point de détail de l’histoire » pour nombres de nos contemporains métalleux.

Et pour vous : Dieu existe oui ou non ? On parie combien ?

Si Dieu devait vous juger au jour de votre dernier voyage vous prendriez plutôt un aller simple en mode « Stairway to Heaven » ou « Highway to Hell » à votre avis ?

Blaise Pascal, mathématicien français, physicien, philosophe et théologien à ses heures perdues, nous invite à considérer la question comme un jeu qu’il appelle « le pari sur l’éternité ».

Il n’y a que deux songs au choix dans le juke-box de Pascal :

Si Dieu éxisteSi Dieu n’éxiste pas
Stairway to Heaven : Tu choisis de croire en Dieu, au sacrifice de Christ et tu vis selon les préceptes divinsJackpot, tu vas au paradis et tu auras profité d’une vie vertueuse. (+∞)Tu as passé une vie vertueuse, tu seras peut être passé à côté de certains plaisirs éphémères mineurs. (-1)
Highway to Hell : Tu choisis de croire que Dieu n’éxiste pas et tu ne vis que pour ta liberté et ton plaisirTu as kiffé toute ta vie sans prêter attention à Dieu, c’est la sanction infinie. (-∞)Tu as profité de la vie et de ses plaisirs éphémères, comme il n’y avait rien à gagner, tu n’as rien perdu. (+1)

Pascal nous invite à bien réfléchir avant de miser dans le casino de la vie ! Avec sa démonstration étonnante, il prouve mathématiquement qu’il est dans l’intérêt des incroyants de parier sur l’existence de Dieu. Car s’il existe, c’est le jackpot – le bonheur éternel –, et s’il n’existe pas, la perte est quasiment nulle. Pascal étant chrétien, n’avait pas recours à son pari pour lui-même : nul besoin pour lui de parier, il était sûr de son coup le bougre : il n’y a qu’à lire ses pensées pour s’en rendre compte. Mais Pascal est passé par la case raison pour chercher Dieu, comme beaucoup d’autres de ses collègues scientifiques. Il a su réaliser avec humilité que les lois qui régissent la nature, ont forcément été dictées par une intelligence supérieure. Il a cherché Dieu et il l’a trouvé.

« Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup de science nous en rapproche » disait Pasteur, chimiste et biologiste français. De grands savants qui ont marqué leur époque, comme Louis Pasteur ou Blaise Pascal, sont la preuve qu’on peut être un scientifique brillant et un chrétien convaincu. On parle peu de Georges Lemaître prêtre et physicien qui a le premier pensé la théorie du Big Bang dont Hubble s’est tranquillement approprié les découvertes 😉

On a trop tendance à penser que la foi et la science s’opposent, alors qu’elles sont complémentaires : La science des origines par exemple, pose la question du « comment » la vie est apparue sur terre. Les scientifiques émettent des hypothèses sur « la façon » dont les événements ont pu se produire et sur le rôle des agents naturels dans le processus du développement de la terre. La foi elle, cherche à répondre à la question : « qui » est derrière tout ça ? Elle procède de la sensibilité qu’a l’homme de pressentir qu’il y a un Concepteur c’est-à-dire un créateur qui nous dépasse.

Nous ne pouvons pas prouver l’existence comme la non existence de Dieu dans un laboratoire… Mais l’absence de preuves est elle une preuve de l’absence ?

Pour ma part, je me demande comment on peut regarder à toutes les perfections de la nature : de l’infiniment grand à l’infiniment petit en passant par la machine parfaite qu’est le corps humain en se disant que ceci n’est pas le fruit d’une intelligence supérieure mais du hasard…

Dieu n’a pas peur de la science, au contraire, il nous invite même à étudier la nature et il nous trouve inexcusables de ne pas discerner le créateur dans sa création :

Depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres quand on y réfléchit. Ils n’ont donc aucune excuse.

Romains 1.20

Le pari de Pascal est un excellent moyen de revisiter notre position vis à vis de Dieu, c’est un excellent déclencheur. Mais la vie en connexion avec le Créateur est bien plus qu’un simple pari. Celui qui a tout créé veut aussi bénir les créatures qu’il aime d’un amour qui nous dépasse. Si Pascal nous aiguille par réflexion et la logique vers notre « avantage », c’est par l’expérience de vie avec Dieu qu’on touche aux vrais bénéfices, c’est là qu’on peut être transformé, guéri de nos blessures, encouragé à aimer l’autre, c’est là qu’on peut vivre autrement…

J’ai envie de vous défier à marcher hors des sentiers battus et de lire des ouvrages comme Les pensées de Pascal ou Les fondements du christianisme de CS Lewis (auteur du Monde de Narnia) pour aller plus loin dans ces réflexions.

Ces questions sont d’une importance capitale pour notre vie ici bas et pour celle d’après 😉

Alors : Stairway to Heaven ou Highway to Hell ? Vous misez sur quoi ?

Pascal a ouvert les paris et il nous attend de l’autre côté : Rien ne va plus, faites vos jeux…