« Ride On » est une chanson toute spéciale pour les fans d’AC/DC de la première heure et les nostalgiques de la période Bon Scott (le premier chanteur du groupe). Ce morceau est d’abord sorti sur l’album Dirty Deeds Done Dirt Cheap et a été réédité plus tard en une autre version sur l’album Who Made Who. Souvent citée comme étant l’une des plus belles chansons d’AC/DC : elle se distingue de toutes les autres songs du « catalogue ». Bien sûr on y retrouve leur racines blues/rock et le son unique d’AC/DC, mais c’est une balade blues anormalement lente et triste pour le groupe… Elle raconte l’histoire d’un routard, qui fait le point sur sa vie : il pense à ses erreurs, à ses mauvaises habitudes, à sa dernière relation et à sa solitude, en vidant une bouteille…
It’s another lonely evenin’
In another lonely town
But I ain’t too young to worry
And I ain’t too old to cry
When a woman gets me down
Encore un soir de solitude
Dans une ville déserte
Mais je ne suis pas trop jeune pour m’en faire
Et pas trop vieux pour pleurer
Quand une femme me laisse tomber
Got another empty bottle
And another empty bed
Ain’t too young to admit it
And I’m not too old to lie
I’m just another empty head
Encore une bouteille vide
Et encore un lit vide
Je ne suis trop jeune pour l’admettre
Et pas trop vieux pour me mentir :
Je suis juste une autre tête vide
That’s why I’m lonely
I’m so lonely
But I know what I’m gonna do
C’est pour ça que je suis seul
Je suis si seul
Mais je sais ce qu’il me reste à faire
I’m gonna ride on
Ride on
Ride on, standing on the edge of the road
Ride on, thumb in the air
Ride on, one of these days I’m gonna
Ride on, change my evil ways
Till then I’ll just keep ridin’ on
Je vais rouler, rouler…
M’en aller, me tenir au bord de la route
M’en aller, pouce en l’air
M’en aller, un de ces jours, je vais
Me détourner de mes mauvaises voies
En attendant je vais continuer à rouler
Broke another promise
And I broke another heart
But I ain’t too young to realize
That I ain’t too old to try
Try to get back to the start
And it’s another redlight nightmare
Another redlight street
And I ain’t too old to hurry
Cause I ain’t too old to die
But I sure am hard to beat
Je n’ai encore pas tenu ma promesse
Et j’ai encore brisé un autre cœur
Mais je ne suis pas trop jeune pour admettre
Que je ne suis pas trop vieux pour essayer
Essayer de tout recommencer
Et c’est encore un cauchemar rouge
Dans une autre rue rouge
Et je ne suis pas trop vieux pour me presser
Car je ne suis pas trop jeune pour mourir.
Et sûre que je suis difficile à battre
But I’m lonely
Lord I’m lonely
What am I gonna do
Mais je suis seul
Seigneur que je suis seul
Mais je sais ce que je vais faire
Ride on
Ride on, got myself a one-way ticket
Ride on
Ride on, going the wrong way
Ride on, gonna change my evil ways
Ride on, one of these days
One of these days
Je vais rouler, rouler…
Faire un tour
M’en aller, je vais me prendre un aller sans retour
Rouler
Rouler, m’en aller du mauvais côté
M’en aller, il faut que je change mes mauvaises habitudes
Rouler, un de ces jours
Un de ces jours
Pendant ses interviews, Bon Scott ne donnait pas beaucoup d’explications sur le sens de ses textes. Il préférait laisser les chansons parler par elles-mêmes… On peut penser que les paroles de « Ride on » étaient en partie autobiographiques et y voir des similitudes avec son vécu : La vie d’un groupe de rock sur la route, un divorce puis une autre rupture sentimentale difficile à encaisser, la fête, les excès en tout genre et finalement la solitude dont parlent tant de rock star pourtant au sommet de la gloire.
A la fin de la tournée « Highway to Hell », Bon Scott avait parlé à plusieurs de ses proches de sa volonté de quitter le groupe pour un temps pour arrêter l’alcool et fuir « les démons qui étaient en train de le tuer à petit feu » selon son expression. Il n’aura pas le temps de se détourner de ses mauvaises voies comme il l’exprimait dans la chanson.
Même si le chanteur avait déjà eu des problèmes avec la drogue et parlait facilement de son addiction à l’alcool, personne n’avait imaginé le voir partit si tôt et si tragiquement : Dans la nuit du 18 au 19 février 1980, après une soirée où il n’avait encore pas bu que de la Vittel, il tombe dans un coma éthylique et meurt étouffé par son vomi a l’âge 33 ans.
Comme Brian Jones, Janis Joplin, Jimmy Hendrix, Jim Morrison, Sid Vicious et des dizaines d’autres, Bon Scott a rejoint la longue liste des artistes bourrés de talents (sauf Sid Vicious, on a vu meilleur bassiste je vous l’accorde 😉 qui sont mort trop jeunes, victimes des excès qui vont avec la « sex, drugs and rock’n roll attitude »…
Ça nous rappelle un verset biblique bien connu :
Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ?
Matthieu 16.26
Bon Scott a enregistré sa dernière version de « Ride on » avec le groupe Trust à Londres, six jours avant sa mort.
« Ride On » peut faire réfléchir et nous interpeller à plusieurs niveaux. Personnellement d’abord : Trop souvent nos vies ont ressemblé à un blues trop lent et trop répétitif : Mauvaises habitudes, addictions, difficultés à être fidèles, honnêtes avec nous même ou avec les autres… Et parfois comme dans la chanson, notre réaction première a été la fuite : on a essayé de changer d’air, de s’éloigner de nos mauvaises voies par de bonnes résolutions… Mais chassez le naturel et il revient au galop comme dit le proverbe. On revient trop souvent dans les mêmes schémas de pensée et les mêmes chemins : demain j’arrête…
« Ride On » peut aussi nous interpeller à un niveau plus collectif et peut s’adresser à l’humanité entière parfois tellement bornée à continuer sur sa lancée même en sachant que ce n’est pas la bonne direction. On préfère souvent continuer sans trop se remettre en question.
On pourrait prendre le texte au sens humanitaire, écologique ou spirituel du terme. Allons rouler du côté spirituel qu’on kiffe tout particulièrement chez Metal Mission 😉 Connaissez-vous cette parabole moderne ?
C’est l’histoire d’un homme qui lui aussi, n’avait pas bu que de la Vittel la veille… Il se réveille dans un train, avec la bouche sèche et un mal de crâne de ouf. Il ne se rappelle absolument pas comment il est arrivé là. Il essaye de se renseigner sur la destination de ce train auprès des personnes qui sont autour de lui, et à son grand étonnement, personne n’est en mesure de lui répondre ! Les gens sont dans ce wagon mais ne connaissent ni la gare où ils sont montés dans le train, ni leur destination finale… Cette histoire serait une belle intro pour un vieil épisode de la quatrième dimension, elle paraît complètement insensée et pourtant nombre de nos contemporains vivent dans ce train… Ils semblent perdus, ils ne savent pas d’où ils viennent, ni où ils vont et s’en inquiètent peu. Ils ne se posent pas trop de questions sur la mort, l’au-delà, quant à l’origine de la vie, ils croient sagement ce que la maîtresse a dit à l’école : ce ne serait qu’un coup du hasard…
Le hasard, comme disait Albert Einstein, c’est Dieu qui voyage incognito. Nos vies ont bel et bien un sens, nous ne sommes pas voués à errer en mode « Ride On » jusqu’à la tombe. Il y a plus que le métro-boulot-apéro-dodo, et au fond nous le savons, mais on continue notre chemin on verra plus tard.
Le personnage de la chanson me fait penser au fils prodigue : c’est l’histoire d’un jeune homme lassé de travailler pour son père qui s’éloigne pour découvrir le monde et ses plaisirs. Après avoir dilapidé son héritage dans des passions qui ne lui donnent aucune satisfaction, il se retrouve sous le joug d’un patron très dur. Il décide alors de retourner vers son père riche et bon, qui n’avait jamais cessé de penser à lui et de l’attendre. Jésus racontait cette parabole pour nous faire comprendre le cœur de père de Dieu qui aime chacun de ses enfants et les appelle à se détourner de leurs mauvaises voies pour rentrer à la maison. Dieu nous appelle et nous donne le moyen de revenir. Tu peux lire cette histoire dans Luc chapitre 15.
Gourous ou escrocs, des milliers d’hommes ont essayé de se faire Dieu, mais un seul Dieu s’est fait homme pour se révéler à nous : Jésus-Christ. Pourquoi reparler de ce Jésus, fils de Dieu, saint et parfait alors qu´honnêtement, on aurait tellement plus de facilité à s’identifier à la vie cabossée du routard de « Ride on » et passer notre chemin tranquillement ?
Il faut en parler parce que c’est une question de vie ou de mort et parce qu’il y’a un endroit où le chemin de Jésus, qui a vécu une vie sainte, croise notre chemin plein d’errances et d’imperfections. Ce carrefour c’est la croix : Jésus nous a montré une nouvelle façon de vivre. Il nous a appris ce que signifiait le verbe aimer et il a mis le comble à cet amour en donnant sa vie sur la croix pour le pardon de nos fautes et pour nous réconcilier avec Dieu.
Certains sages ont dit chercher le chemin, d’autre qu’ils avaient trouvé le chemin. Jésus est la seule personne à avoir dit :
Je suis le chemin, la vérité et la vie et nul ne vient à Dieu autrement que par moi.
Jean 14.6
Aujourd’hui est peut-être un jour nouveau pour tous ceux qui sont en quête de sens et de vrai changement. C’est le moment de changer de direction. Je t’invite à vérifier ces affirmations citées ci-dessus, la seule distance qui nous sépare de Dieu c’est une prière.
Je t’invite à faire cette prière avec tes propres mots : À remercier Jésus pour le sacrifice qu’il a fait pour toi sur la croix, à lui demander de te pardonner pour tes fautes, pour le temps perdu sur de mauvais chemins et de lui demander de se révéler à toi pour te montrer un chemin nouveau.
Tu découvriras dans les évangiles, l’histoire de l’homme qui a changé l’histoire de l’humanité. Et tu verras en l’expérimentant toi même que dans la vie d’une personne comme dans une frise chronologique il y a un avant et un après Jésus-Christ !